retour sur l’édition 2024

Entièrement gratuit, Atlantide a rythmé la vie culturelle
de Nantes pendant quatre jours. Librairies indépendantes,
médiathèques, maisons de quartier, hôpital, prison, maison de
retraite, Maison de l’Afrique, Château des ducs de Bretagne,
Libre Usine ont accueilli des rencontres.

Si le festival a, cette année encore, eu l’honneur d’accueillir
des plumes reconnues, tels Antoine Compagnon pour sa leçon
inaugurale, Jean-Baptiste Andrea, Prix Goncourt 2023 ou
Anna Hope, tête d’affiche internationale, il est aussi un lieu de
découverte. Véritable terre fertile de création, Atlantide a mis
en lumière une nouvelle génération de la littérature française
et internationale. Falmarès, le jeune Rimbaud nantais, Zhang
Yueran, Beata Umubyeyi Mairesse, Dawnie Walton ou encore
Florence Jou, tous ces noms qui résonneront ont grandement
touché le public et rejoint les rayonnages de leur bibliothèque.

À chaque festival sa couleur, ses surprises et ses moments
suspendus. Et c’est cette année la poésie qui a fait chavirer
le public. Désacralisée, portée par des voix vives, vivantes
et vibrantes, elle a conquis le public qui, au cœur du bar du
Lieu Unique, s’est emparé lui aussi des mots du monde pour
déclamer à son tour des vers nouveaux.

Comme une lumière magique dans cette édition, la soirée
contre la censure a transporté le public. En présence de
l’autrice Pinar Selek, censurée dans son pays la Turquie, et
exilée en France, les auteur·ices ont enchainés les mots et les
langues russes, kurdes, anglais et français pour libérer et porter
haut la littérature victime de censure dans le monde.

Enfin, le comédien Thomas Poitevin, connu sur les réseaux
sociaux pour sa galerie de personnages tendres et
humoristiques, a su envouter le public avec la magie de la
langue de Kossi Efoui lors de la lecture de clôture